La création d'une cavalcade étape par étape

Témoin(s) : Maiana Aguerre

"Étant donné le nombre de personnes qui participent à un tel projet, il faut d'abord un petit groupe de travail qui se réunisse régulièrement. Nous sommes quatre à composer ce noyau, puis nous avons distribué différentes responsabilités à plusieurs personnes du village. Il y a, par exemple, une personne responsable de la musique et c'est elle qui gère le travail d'un dizaine de musiciens. Ils écrivent leur morceaux et c'est ensuite la personne responsable qui vient nous informer ou nous demander quelle autre danse ou quelle musique nous souhaitons. C'est la même chose pour le théâtre ; un de nous quatre suit de près les répétitions et ensuite nous en parlons ensemble, nous voyons le matériel nécessaire etc...

En ce qui concerne la danse, c'est nous qui avons tout décidé, tout imaginé et nous organisons les répétitions ; ensuite mon père, mon oncle et d'autre proches ont pris le relais car il faut savoir qu'environ cent trente danseurs participent à la cavalcade et une trentaine de personnes au théâtre. C'est beaucoup de monde à gérer mais heureusement, nous avons de l'aide et tout se passe dans une très bonne ambiance.

Il est vrai que lorsque nous avons annoncé le projet d'organiser la cavalcade, certains ce sont inquiétés à cause de notre jeune âge. Les organisateurs de la cavalcade précédente nous ont dit que c'était beaucoup de travail, qu'il fallait être très organisé et que eux ne se voyaient pas prendre cette responsabilité car cela avait été trop lourd lors de l'édition antérieure.

Ces premières réactions nous ont fait un peu peur. Puis nous avons beaucoup parlé avec ceux de la génération de nos parents. Eux étaient danseurs et non organisateurs lors de cette cavalcade. Ils nous ont motivé.

Enfin, nous avons pris notre courage à deux mains et nous avons décidé d'organiser une nouvelle cavalcade. La chose la plus importante à mes yeux pour démarrer un tel projet était la bonne entente entre nous. Ensuite nous avons montré aux gens que le programme était ficelé et que malgré notre jeune âge, nous avons su nous organiser, que ce n'était pas une idée en l'air, que nous étions conscients de la responsabilité que cela impliquait autant financièrement qu'au niveau de l'organisation. Nous avons montré que nous étions capables de gérer un tel projet et ensuite les gens nous ont soutenu avec leur motivation.

Par ailleurs, la danse prend beaucoup de place dans la cavalcade. Il faut créer beaucoup de danses nouvelles, même si à Ataitze, nous proposons la danse basque de façon traditionnelle. Pour nous il est important de respecter la tradition basque ; par exemple nous dansons “les mutxikos” longs et de tête avec les pas anciens. Nous gardons les codes pour offrir les danses de façon traditionnelle. Puis le “fandango” et “l'arin arin” sont des créations, et nous avons un peu modifié “gabota” mais nous essayons là-aussi de préserver les pas traditionnels.


Témoin(s) : Maiana Aguerre

Fonds d'archives : Archives de l'Institut culturel basque

Collection(s) : Entretiens "Témoins de la culture basque"

Collections de témoignage(s):

Collecteur(s) : Jasone Iroz

Date : 21-08-2019

Durée : 0:06:07

Référence : EKL-11-5

Code d'archives de l'ICB : EKL-11-5

Thème(s) : Danse, Chant et musique, Théâtre


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