André Alchourroun

André Alchourroun est né à Lecumberry en 1949 à la maison Teilagorria d’où est originaire sa mère Marie-Thérèse Argain mais aussi sa grand-mère Marie Etchelecu. Il a un frère et deux sœurs.

Le grand-père, Martin Argain, originaire d’Aincille, émigre à Buenos Aires (Argentine) en 1913. Un an plus tard, il revient pour la guerre et repart à Buenos Aires en 1919. Il se marie en 1924 à Marie Etchelecu et la famille repart la même année en Argentine. Il revient définitivement d’Argentine en 1928, avec un pécule qui lui permet d’acheter un taxi en 1930, un bus en 1931 et enfin la maison Teilagorria en 1936.

Le jeune couple et leur fille unique Marie-Thérèse déménagent donc à Teilagorria et la maison Mikelaenea, maison voisine appartenant à la famille où ils vivaient, est dès lors mise en location.

Un des illustres locataires de cette maison en 1942-1943 n'est autre que Charles Schepens, jeune médecin ophtalmologue belge, qui sous le nom de Jacques Pérot reprend l’exploitation forestière sur le massif d’Iraty en remettant en service la scierie du village à l’abandon depuis plusieurs années.

Le même Jacques Pérot profite de cette couverture pour organiser un réseau de passage clandestin de personnes et de documents à travers les Pyrénées.

Il est aidé en cela notamment par Jean (Mañex) Sarochar, berger illustre de Mendive. Jacques Pérot est obligé de s’enfuir en juillet 1943, suivi de son épouse et de ses deux enfants. André Alchourroun ne le connaîtra qu'en 1955, lorsqu’il revient pour la seconde fois à Mendive (la première visite datant de 1953 comme l'indique le livre de Meg Ostrum). Il le reverra par la suite plusieurs fois.

André Alchourroun se souvient également des récits de ses grands-parents (décédés en 1975 et 1981) à propos du couple Shepens et leurs deux enfants. La maison Mikelaenea où ces derniers vécurent appartient aujourd’hui au frère d’André Alchourroun.