Jeanne Guillenteguy, épouse Kreckelbergh, est née le 3 mai 1949 à la maison Xarlotenea à Beyrie-sur-Joyeuse (Basse-Navarre) dans une exploitation agricole où cohabitaient les grands-parents (Amama Kattin et Atti Eñaut), les parents (Mayi et Peyo), un domestique, une aidante et les cinq enfants. Jeanne est la troisième de la fratrie.
Elle fréquente l’école primaire privée Jeanne d’Arc de Saint-Palais puis passe son BEPC en 1964 et son Brevet de Technicien Agricole (BTA) en 1968 au centre d’études agricoles féminines Théodore d’Arthez de Saint-Palais.
Jeanne se dirige ensuite vers l’Institut Saint-Joseph de Limoux (près de Carcassonne) où elle obtient un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) option “gestion et économie agricoles” en 1970.
Après avoir travaillé comme conseillère agricole (1970-1972) pour le compte de la Chambre d’Agriculture de Pau, elle fait une expérience en kibboutz à Israël (1972-1973) pendant 10 mois.
De retour au pays, elle occupe un emploi saisonnier durant l’été 1973 à la Rôtisserie Parisienne à Biarritz où elle fait la connaissance de Christian, son futur mari.
D’octobre 1973 à février 1977, elle s’installe avec deux amies (en communauté) sur la ferme Uharteta à Orègue où elles font maraîchage, gavage, fabrication de sandales à domicile et différents travaux salariés extérieurs pour subvenir à leurs besoins.
Mariée en 1974, Jeanne accouche de deux jumeaux en octobre 1976.
L’année 1977 est marquée par l’achat en février de la ferme Mantenutea au quartier Zelai de Hasparren où Christian et Jeanne restent jusqu’en janvier 1983 et assurent aussi des activités salariées.
Les enfants sont scolarisés dans le système immersif basque : ikastolas de Hasparren, Arcangues et Cambo (Xalbador ikastegia).
Après avoir vécu à Guéthary, Bidart, Ustaritz, la famille s’installe à Cambo en 1989.
En 1990, Jeanne et Christian vendent la ferme Mantenutea.
Dès 1983, Jeanne travaille au GRETA Pays Basque puis à la Mission Locale Avenir Jeunes (1992-2009).
Femme, basque, écologiste et de gauche, Jeanne Kreckelbergh s’engage dès la moitié des années 1970 dans nombre de mouvements de libération dont en particulier celui des femmes : elle est entre autres une membre active de l’association Emazteek Diote qui naît à Hasparren en 1980.