Jeannette Hiriart, épouse Luc, est née dans une exploitation agricole de Villefranque en 1926. Elle est la dernière d’une famille de cinq enfants (dont l’aîné est décédé à l’âge de 4 ans).
Elle va à l’école privée du village, tenue par des religieuses sécularisées (Filles de la Croix). Après son certificat d’études obtenu en 1938, elle fréquente l’ouvroir pendant trois hivers tout en aidant ses parents jusqu’à la fin de la guerre (son frère a été déporté en Allemagne dans le cadre du Service de Travail Obligatoire).
En 1945, elle commence son apprentissage de couture à Saint-Pierre-d’Irube puis le poursuit à Bayonne (deux années supplémentaires). En 1948, elle rentre comme confectionneuse à l’Hélio Marin à Labenne et y travaille jusqu’à la naissance de son premier enfant en 1951. Elle connaît son mari Jeannot en 1945, au dancing Maitena à Villefranque où elle va danser après les vêpres, et se marie en 1948. Quatre enfants naîtront de leur union : Gérard en 1951, Christiane en 1952, Serge en 1957 et Sylvain en 1965.
La famille Luc, sociétaire Castor depuis 1951, a intégré sa maison (avenue du 7 août 1951) en 1954. Celle-ci fait partie de la première tranche de construction (80 logements), une seconde tranche de 15 logements suivra dont les derniers habitants s’installeront en 1956.
Jeannette, veuve depuis 1991, habite toujours cette maison.
Marie Miguel, née en 1922 à Jatxou, quitte ce village vers 3-4 ans pour s’installer à Ustaritz car son père est embauché par la tannerie de Villefranque.
Marie fréquente l’école privée d’Ustaritz. À 14 ans, succédant à son frère, elle commence à travailler pour le compte d’un couple qui fait du commerce d’alimentation ambulant (tournées en camion).
Au bout d’un an, ce même couple ouvre un magasin de tissus dans lequel Marie Miguel continue d’être employée pendant trois années supplémentaires.
En 1940, à l’âge de 18 ans, elle est embauchée aux meubles Bayle. La guerre, l’Occupation et la pénurie de travail l’obligent au bout d’un an à revenir chez elle à Ustaritz où elle reste jusqu’en 1945.
De 1945 à 1947, elle travaille chez un marchand de vins.
Dès le lendemain de son mariage en 1947, elle prend en gérance avec son mari une épicerie à Blancpignon (succursale de la Coopérative du Pays Basque et de l’Adour) qu’elle garde jusqu’en 1955, date à laquelle ils s’installent dans leur maison "Castor" (ils avaient intégré la société en 1952).
Dès lors, son mari se lance comme représentant au magasin Dames de France (actuel Galeries Lafayette) et elle-même comme confectionneuse de manteaux à fourrure.
Deux enfants (garçon et fille) naissent à Anglet en 1948 et 1955, une fille aux Castors à Bayonne en 1957.
Les Miguel sont les derniers arrivés de la première tranche de logements. Marie Miguel, appelée "Mamie Castor" par ses petits-enfants, habite toujours à l’avenue du 7 août 1951.
