Transmission et fonction sociale

Pour Jose Cazaubon, aujourd’hui, la danse basque formate le corps. Avant, la danse basque se transmettait sur les places. Elle n’était pas enseignée ; chacun rentrait dans le cercle avec son ‘corps’ et danser selon ses possibilités. Dans les groupes, la danse est ‘formatée’ pour la scène. Il explique que certains pas sont ouverts à l’improvisation et au jeu mais le mode de transmission des écoles de danse laisse peu de place à ces expérimentations.

La compagnie Elirale développe deux axes de travail : la création de spectacles et la transmission. Jose est en charge des danses populaires et le travail autour du rythme et de l’espace alors que Pantxika Telleria se centre sur le contemporain, la respiration, le corps et le mouvement, l’interprétation. Dans les collèges et les lycées, les élèves voient la danse basque comme quelque chose d’ennuyeux. José explique que répéter 20 erdizka de la même façon alors qu’il y a 15 ou 20 manières différentes d’exécuter ferme des portes et ne donne pas envie aux jeunes d’expérimenter et de danser.

Pour José Cazubon, il ne fait aucun doute que la danse basque remplit une foncton sociale, comme il l’a vécu avec le groupe Zpeiz Mukaki. Il y a peu, à Ascain, la compagnie Elirale a organisé le carnaval avec le gaztetxe Kilika et l’école de musique Kornelio, mais les jeunes n’étaient pas à la place du village. "La place n’est plus un lieu de rassemblement des jeunes, je ne sais pas où ils se réunissent", constate Jose.

Il se considère un danseur populaire qui prend du plaisir dans les danses sociales, ces danses où tout le monde danse avec tout le monde et se mélange.