Jakes Bortayrou, né à Paris en 1957, est le fils de Maurice Bortayrou (1921-1996), syndicaliste natif de Hasparren, ayant travaillé dans l’industrie de la chaussure de cette même ville jusqu’à son départ pour la capitale.
Après Paris, la famille s’installe en 1961 en Bretagne (ville de Fougères connue pour ses manufactures de chaussures) puis à Anglet au Pays basque.
Troisième d’une fratrie de quatre, c’est au collège Endara d’Anglet et au lycée Cassin de Bayonne (1972-1975) que Jakes effectue ses études secondaires, puis des études supérieures de sociologie à Bordeaux (1975-1976/1980).
De culture militante et syndicale, il s’engage dans le Club Pays Basque du lycée (clubs créés par l’association Mende Berri pour sensibiliser les lycéens à la culture basque).
Il soutient activement la première grève de la faim pour les réfugiés politiques (1972) et entre en 1973 dans le groupe politique Euskal Gogoa.
Cet engagement politique sera le premier d’un long parcours militant de gauche : Euskal Gogoa, Secours Basque/Herriaren Alde (1975), Hordago (1977-1981), Laguntza (1981), Ezkerreko Mugimendu Abertzalea-EMA (1985), collectif Oldartzen (1989), Herriaren Alde (1994), Abertzalen Batasuna (1995), Euskal Herria Bai (2007).
Jakes Bortayrou est également un fervent militant de la langue basque : après l’avoir apprise durant de longues années (1973-1986), il est depuis 1987 employé de AEK (Alfabetatze Euskalduntze Koordinakundea), enseignement du basque aux adultes.
Enfin, c’est une personne engagée dans les luttes sociales (logement pour tous, droit des travailleurs, processus de paix) aux côtés de Dominika Daguerre, compagne de vie depuis 1983 et mère de Kilmen né en 1990.