Jacqueline Idiart, née dans une métairie d’Amendeuix en 1941, a grandi dans une famille de huit enfants, cinq frères et deux sœurs, dont elle est la sixième.
Après une scolarité à l’école publique du village, elle va sur les conseils de son institutrice passer le concours d’entrée en sixième du collège Jeanne d’Arc de Saint-Palais.
Quatre ans plus tard, elle va au lycée, d’abord à Saint-Jean-de-Luz (lycée Saint Thomas d’Aquin) puis à Bayonne (lycée Villa Pia).
Titulaire de son Baccalauréat en 1960, elle passe trois ans entre Paris (responsabilités au sein de la Jeunesse Étudiante Chrétienne et études universitaires de maths-physique-chimie) et Rouen.
En 1964, elle entre dans un laboratoire pharmaceutique et partage cette activité avec des cours au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) jusqu’en 1969.
De 1969 à 1971, elle travaille sur deux laboratoires et rentre au pays en 1971, en compagnie de Battitta Larçabal, Basque émigré à Paris qu’elle a épousé en 1967. Il est à souligner qu'elle a voulu conserver son nom de jeune fille.
Après la naissance de leur fille Otxanda en 1973 (Idoia naîtra en 1975), elle commence à enseigner au lycée professionnel de Hasparren et ne quittera ce travail qu’à sa retraite, en 1999.
Dès 1972, Jacqueline s’engage pour une plus grande reconnaissance de la femme dans la société, d’abord au sein du Mouvement de Libération des femmes (MLF), puis dans Emazteak Iraultzan (1974) et enfin dans le Collectif des femmes en Pays Basque (1987).
Avec son mari Battitta Larçabal, Jacqueline a également pris part en 1973 à la création de la revue Zabal et, plus tard, de la maison d’édition Elkar.
Son engagement politique lui vaudra d’être incarcérée en 1989, pendant 45 jours, à la Maison d’Arrêt des Femmes de Fleury-Mérogis (hébergement de deux réfugiés politiques basques).