Une famille militante bascophone de chanteurs et de danseurs
Dominika Recalt se souvient qu’il y avait des kermesses, organisées par l’école catholique pour collecter de l’argent, au cours desquelles les hommes chantaient. Dans sa famille, le chant jouait un rôle social important. On pardonnait tout à l’homme qui était un bon chanteur. Il en était de même pour celui qui dansait bien : il cite à ce propos une anecdote concernant un homme de Sainte-Engrâce qui avait tiré sur un autre homme, et dont on disait alors : « Certes, il l’a tué, mais quel bon danseur ! ». Cette qualité pouvait effacer un crime, dans l’opinion des gens. De même, celui qui incarnait avec justesse un personnage dans une pastorale ou une mascarade était affublé du nom de ce personnage tout au long de sa vie. Il devenait quelqu’un grâce à la culture. Cela persiste encore un peu. Un pauvre RMIste qui va montrer son talent lors d’une pastorale sera reconnu définitivement pour son talent. La culture populaire offre cette opportunité de bénéficier d’un « ascenseur social ». Ce n’est pas le cas de la culture officielle professionnalisée.
Témoin(s) : Dominika Recalt "Titika"
Fonds d'archives : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Collection(s) : Danse basque
Collections de témoignage(s):
Collecteur(s) : Terexa Lekumberri
Date : 16-04-2014
Durée : 0:06:23
Référence : 204-7
Code du Pôle d'Archives de Bayonne et du Pays Basque : 19AV1340
Lien externe : http://earchives.le64.fr/ead.html?id=FRAD064_IR0643&c=FRAD064_IR0643_de-1342
Thème(s) : Langue basque, Chant et musique, Danse souletine, Identité basque
Droits et conditions de reproduction
© Département des Pyrénées-Atlantiques – Archives départementales
Le témoignage est consultable dans son intégralité à l'Institut culturel basque (sur rendez-vous).
Il l'est aussi dans les salles de recherches des Archives départementales à Bayonne et à Pau (là encore sur rendez-vous).
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