Réflexion sur la tradition

Témoin(s) : Michel Etchecopar

La tradition a un poids - un poids trop important -, parce qu’on pourrait penser que c’est un patrimoine mort, transmis par les ancêtres pour être transmis à nouveau. Aujourd’hui, pour Michel Etchecopar, elle est un chemin à inventer. La tradition n’est pas seulement, à ses yeux, ce que nous savons, mais ce que nous sommes. Elle se vit, dans le coeur et dans les tripes. Elle vient davantage de ce que l’on a oublié, que de ce dont on se souvient. Des espaces ont été créés pour vivre la basquitude. Pourtant, le poids de la tradition est écrasant, souligne Michel Etchecopar. Il justifie cela par la peur de disparaître, qui paralyse. "Quand on a peur, il n’est pas facile d’ouvrir les bras", explique-t-il. "Vivre dans un petit espace comme le Pays Basque, et à fortiori la Soule, est appréciable pour s’épanouir en tant que Basque, mais il n’est pas aisé de s’ouvrir au monde, dans les faits", regrette-t-il. Pour sa part, il s’oxygène grâce au collectif Hebentik et au festival Xiru. Michel Etchecopar évoque la source d’inspiration des créations de Xiru et d’Hebentik. Pour "Mustraka" (1999), il s’agissait d’étudier, sous forme de spectacle, la tradition de la pastorale (mouvements, déclamations…), avec la participation des jeunes de Gotein et de Larrau. C’était une sorte de laboratoire où l’on montrait l’importance du chant et de la danse dans la pastorale. Ensuite, il y eut "Oierkoren Trajeria" (2006), présentée devant un millier de personnes, le soir, dans la montagne, qui visait à montrer ce qui fait la force de la pastorale. Suivirent les pastorales "Euskal Amerikan artzain" (2009) et "Ederlezi" (2013). Cette dernière évoquait l’épopée des Tsiganes en Pays Basque. Chaque projet a nourri le suivant. Pour "Pilotar(h)itza" (2005), l’inspiration prenait sa source dans le jeu de pelote basque que Michel Etchecopar voit comme un art : le claquement de la pelote est de la musique, et le geste élégant du joueur de pelote, une danse. Même si ses idées sont souvent à l’origine des projets, il souligne l’importance du travail de groupe dans le processus de création.


Témoin(s) : Michel Etchecopar

Fonds d'archives : Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques

Collection(s) : Danse basque

Collections de témoignage(s):

Collecteur(s) : Terexa Lekumberri

Date : 23-08-2013

Durée : 0:05:03

Référence : 196-17

Code du Pôle d'Archives de Bayonne et du Pays Basque : 19AV947

Lien externe : http://earchives.le64.fr/ead.html?id=FRAD064_IR0643&c=FRAD064_IR0643_de-949

Thème(s) : Culture


Droits et conditions de reproduction

© Département des Pyrénées-Atlantiques – Archives départementales

Le témoignage est consultable dans son intégralité à l'Institut culturel basque (sur rendez-vous). 
Il l'est aussi dans les salles de recherches des Archives départementales à Bayonne et à Pau (là encore sur rendez-vous).
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