Ambroise Burguburu

Né le 20 mai 1946 à Sainte-Engrâce à la maison Elichalt ou Elixaltia, Ambroise Burguburu a aujourd’hui une petite exploitation agricole, complémentée d'un bar et d'un gîte de groupe gérés par sa femme et sa fille. Il est à la retraite, mais effectue toujours les travaux de la ferme.

Ambroise passe son enfance au bourg de Sainte-Engrâce. De 5 à 14 ans, il est scolarisé à l'école du bourg. Celle-ci, à la fin des années 1950, compte vingt-cinq élèves et celle de la caserne soixante, école qui fermera en 2000. Durant sa scolarité, Ambroise connaît "la boule basque", c’est-à-dire l'interdiction de parler en basque.

De 1960 à 1963, il va au lycée agricole de Berrogain-Laruns, puis retourne à la ferme familiale.

Au début des années 1960, les exploitations n'ont guère plus de dix hectares et les brebis produisent à peine dix litres de lait par traite. Dans la plupart des parcours de pacage des brebis en montagne, olhalte en basque, on trouve jusqu'à quatre cayolars. On s'efforce d'augmenter les revenus par les produits de la chasse - vente de peau de martre -, par le travail dans la forêt pour l’entreprise italienne Lombardi, par la contrebande - la caserne de douane de Sainte-Engrâce fermera en 1973 -.

En 1953, commence l'aventure de la spéléologie grâce à la découverte de la salle de la Verna. Petit à petit, Sainte-Engrâce s'ouvre au tourisme, elle constitue aujourd'hui un apport important à l'économie du village.

Pour autant, le village se vide, il y avait 600 habitants à la fin des années 1960, il n'y en a plus que 200 en 2021. Le nombre des paysans est de l’ordre d’une vingtaine, alors qu’on compte aujourd’hui vingt gîtes ruraux, cinq bars-restaurants,une épicerie et vingt-quatre résidences secondaires, rien que dans le quartier de l’église, dont les propriétaires sont pour la plupart des Bordelais ou des Landais.